L’Association des Jeunes Internationalistes publie un article rédigé par Sarah Hertzog et Arnaud Bezard, étudiants en Relations Internationales et Langue et civilisation albanaises (Inalco).
Introduction à la géopolitique de la Bosnie-Herzégovine
La Bosnie-Herzégovine, pays des Balkans occidentaux enclavé par ses voisins limitrophes que sont la Croatie, la Serbie et le Monténégro, ne lui laissant qu’un accès restreint à la mer Adriatique, est connue pour être un État multiethnique au sein duquel coexistent une communauté bosniaque, de confession musulmane, Croates catholiques et Serbes orthodoxes. Cette multiculturalité donna à sa capitale, Sarajevo, l’appellation de Jérusalem d’Europe puisque son paysage offre à voir la parfaite juxtaposition d’églises, de mosquées et de synagogues. Cet État qui reflète à lui seul la composition de toute la région balkanique avec sa mosaïque de peuples et de religions, ne peut que se sentir extrêmement préoccupé par la situation actuelle en Ukraine et craindre que des conflits semblables prennent place sur son sol, ce que nous allons précisément aborder dans ce présent article.
Il convient tout d’abord de revenir sur certains faits historiques, nécessaires à la bonne compréhension de l’enjeu géopolitique de la Bosnie-Herzégovine et de sa répartition sociétale. L’un des temps forts de l’histoire du pays est son passage sous le joug ottoman en 1463. L’Empire ottoman y a régné pendant quatre siècles, au cours desquels des villes telles que Sarajevo et Mostar, érigées en tant que principaux centres culturels de la région, ont vu le jour. De cette domination eut lieu un mélange culturel, duquel est né une communauté musulmane, s’ajoutant aux communautés de confession catholique, orthodoxe et juive déjà présentes. Du fait d’une instabilité interne et de soulèvements de la population, le règne ottoman fut contraint de s’effacer au profit de l’Empire austro-hongrois, qui obtint l’administration du territoire bosnien lors du Congrès de Berlin en 1878.
Il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la création de la République Fédérative socialiste de Yougoslavie pour que la Bosnie-Herzégovine soit considérée comme l’une des six Républiques socialistes composant l’État fédéral, aux côtés de la Slovénie, Croatie, Macédoine du Nord, Serbie et du Monténégro. La République socialiste de Bosnie-Herzégovine bénéficiait d’une existence prospère qui permit l’essor d’une société culturelle, académique et universitaire bosnienne avec notamment la création de diverses universités, ainsi que de l’Académie des sciences et des arts de Bosnie-Herzégovine. Cette époque fut aussi propice à la création littéraire et contribua à la renommée d’écrivains bosniens mettant en avant l’histoire nationale dans leurs œuvres, à l’instar de Ivo Andrić. Le pays a également accueilli dans sa capitale les Jeux olympiques d’hiver de 1984.
Toutefois, la dégradation de cette phase florissante de la Bosnie-Herzégovine fut une conséquence quasi immédiate de la mort de Tito et de la désintégration progressive de la Yougoslavie. Suite aux déclarations d’indépendance de la Slovénie et de la Croatie vis-à-vis de l’entité yougoslave, le peuple de
Bosnie-Herzégovine fut à son tour amené à se prononcer et à déterminer si son destin devait continuer à être lié à celui d’une République fédérale yougoslave — option majoritairement soutenue par la population serbe — ou plutôt se tourner vers la voie de l’indépendance — option favorisée par les Croates et Bosniaques. C’est dans ce contexte que la Bosnie-Herzégovine organisa un référendum en février 1992, majoritairement remporté par les sympathisants d’une souveraineté nationale et cette dernière fut reconnue par la communauté européenne le 6 avril 1992. La communauté serbe n’ayant pas participé à ce référendum, elle n’approuve pas les résultats et de violents heurts sur l’ensemble du territoire bosnien s’ensuivirent. Celui-ci devint le théâtre d’une guerre, plus connue sous le nom de « guerre de Bosnie » qui donna au monde l’expression d’une animosité interethnique des plus effroyables et dont on gardera de sombres souvenirs sur la scène internationale, notamment avec le génocide de Srebrenica.
Ce conflit armé s’achève le 14 décembre 1995 avec la signature des Accords de Dayton par Franjo Tudjman (Président croate de 1990 à1999), Alija Izetbegović (homme d’État bosnien) et Slobodan Milošević (Président de la Serbie de mai 1989 à juillet 1997 et président de la République fédérale de Yougoslavie de juillet 1997 à octobre 2000). Ces accords définissent la Bosnie-Herzégovine comme une confédération de trois entités, d’une part la Fédération croate-bosniaque et de l’autre, la République serbe de Bosnie. Le district de Brčko, troisième entité, est un condominium des deux premières. L’organisation actuelle du pays donne lieu à une configuration politique assez particulière, étant donné qu’il s’agit d’une présidence tripartite composée de l’Union démocratique croate de Bosnie et Herzégovine (HDZ BiH), le Parti d’action démocratique (SDA, bosniaque) et l’Alliance des sociaux-démocrates indépendants (SNSD, serbe). Par conséquent, l’État confédéré est présidé par une présidence collégiale tournante dirigée par les représentants des trois communautés ethniques, chacun assurant à tour de rôle la fonction de chef d’État pendant une période de 8 mois. Depuis 2018, la présidence collégiale est composée de Šefik Džaferović (Bosniaque – SDA), Željko Komšić (Croate – DF) et Milorad Dodik (Serbe – SNSD). L’actuel président bosnien est Šefik Džaferović, issu de la communauté bosniaque.

Les ambitions sécessionnistes des Serbes de Bosnie-Herzégovine dans le sillage des Russes d’Ukraine ? Le prisme des ingérences russe et serbe en Republika Srpska et au Donbass
Bosnie : les autorités serbes de la Republika Srpska défient le pouvoir central du pays, élément déclencheur des récentes dissensions
Le syncrétisme de la Bosnie-Herzégovine se vérifie au fil du temps et jusqu’à nos jours. On la surnomme la petite Yougoslavie et les ambitions sécessionnistes de son entité serbe, la Republika Srpska, font écho à sa guerre pourtant scellée en 1995. Le règlement du conflit semble avoir enseveli artificiellement les antagonismes nationalistes serbes. Il révèle bien des fissures au sein d’un système étatique tendant vers une caducité et amorçant de nouvelles tensions. En effet, les dissensions de l’appareil gouvernemental de Željka Cvijanović, Présidente de la Republika Srpska, et du SNSD de Milorad Dodik, à l’encontre de la Fédération de Bosnie-Herzégovine s’accroissent au profit d’un rapprochement avec la Serbie d’Aleksandar Vučić, au nom de l’unité du peuple serbe. Avant la création de la Republika Srpska en Bosnie en 1992, Milan Babić, condamné en 2004 par le TPIY[1] à 13 ans de prison pour crimes de guerre en Croatie, et qui s’est suicidé en 2006, dirigea de 1991 à 1995, la République autoproclamée serbe de Krajina en Croatie. Radovan Karadžić, lui, fut le premier président de la Republika Srpska de 1992 à 1996, avant d’être arrêté en 2008 et condamné par le TPIY en 2019 à perpétuité pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment pour les massacres perpétrés à Srebrenica.
Ainsi, l’émergence d’indépendantismes régionaux de la part de Serbes à l’intérieur des pays yougoslaves voisins n’aura finalement donné que la Republika Srpska comme entité reconnue administrativement, rattachée à la confédération bosnienne. Cependant, les velléités semblent ne pas avoir disparu, tout comme les ambitions de la Republika Srpska et de Milorad Dodik, membre du triumvirat bosnien et partisan de Ratko Mladić, surnommé le boucher des Balkans. L’entité serbe de la Bosnie-Herzégovine paraît en effet bâtir ses institutions et leur organisation au sein d’une éventuelle Republika Srpska indépendante et pro-serbe[2]. Ses instances et celles de la Serbie entretiennent en effet de bonnes relations, comme le prouve la réunion du 10 mars 2022 entre Željka Cvijanović et Nikola Selaković, du Ministère des Affaires étrangères serbe. Toutefois, le Président Vučić préfèrerait « évincer » Milorad Dodik[3] et appeler au respect des institutions bosniennes[4].
Les batailles institutionnelles lancées par la République serbe de Bosnie au pouvoir central du pays déclenchent de récentes dissensions. En effet, comme le souligne un article du journal croate Jutarnji List, « le parlement de l’entité serbe a retiré son consentement aux lois de l’État portant sur la défense et la sécurité »[5]. Le discours négationniste du parlement de la Republika Srpska accentue les diversités ethniques, principalement sur le sujet du génocide perpétré à Srebrenica. La Republika Srpska serait-elle un avant-poste de la Serbie ? En tout cas, il est indéniable qu’elle constitue une zone d’influence primordiale pour la Serbie. Les conquêtes territoriales n’ont donc pas quitté les esprits des dirigeants nationalistes serbes, de Slobodan Milošević à Aleksandar Vučić en passant par Milorad Dodik. Dans ce registre, le Kosovo, État dont l’indépendance est reconnue par la majorité des pays de l’ONU, mais région toujours considérée comme serbe par la Serbie et d’autres pays, continue à être lui aussi visé par le nationalisme serbe.
Ukraine : les revendications des pro-russes dans le Donbass ; zone d’influence de la Russie
Quant à l’Ukraine, son indépendance en 1991 avait bien été reconnue par Boris Eltsine, à l’inverse des représentants serbes et croates de Bosnie qui ne signèrent pas l’Accord de Dayton en 1995. Pourtant, l’organisation étatique bosnienne assigne des compétences régaliennes à ses entités formant la confédération. En reconnaissant les républiques sécessionnistes de Donetsk et de Lougansk, Vladimir Poutine rapproche indirectement le sort de la Bosnie-Herzégovine et de l’Ukraine. En revanche, si Milorad Dodik entretient des relations avec des régimes séparatistes comme l’Ossétie du Sud d’Anatoly Bibilov, il a déclaré ne pas se prononcer publiquement sur les indépendances unilatérales dans le Donbass.
En Ukraine, l’ukrainien est la langue maternelle de plus de 65% d’Ukrainiens[6], et la minorité russophone se concentre à l’est du pays, principalement dans le Donbass et en Crimée, annexée par la Fédération de Russie en 2014. L’Article 10 de la Constitution ukrainienne stipule que la langue officielle est l’ukrainien, et l’Article 11 que « l’État favorise la consolidation et le développement de la nation ukrainienne […], et aussi le développement des particularités ethniques, linguistiques et religieuses de tous les peuples autochtones et des minorités nationales de l’Ukraine ». En Bosnie-Herzégovine, selon l’Article 9 de sa Constitution, les langues officielles sont le bosnien, le croate et le serbe : les alphabets latin et cyrillique sont d’usage selon certaines dispositions. Cependant, seuls le bosnien et le croate écrits en alphabet latin sont officiels en Fédération de Bosnie-Herzégovine, selon l’Article 6 de sa Constitution. Contre toute attente, l’Article 7 de la Constitution de la Republika Srpska officialise les trois langues comme au niveau national, en dépit de sa majorité serbophone. Néanmoins, la Serbie accroît le sentiment d’unité du peuple serbe par l’usage et l’apprentissage du cyrillique et de fêtes conjointes avec la Republika Srpska[7]. La région du Donbass, source de la guerre russo-ukrainienne, fait scission de la République de V. Zelensky depuis avril 2014, date de la proclamation des indépendances de Donetsk de Denis Pouchiline et de Lougansk de Leonid Pasetchnik. La reconnaissance russe de ces républiques est survenue quelques jours avant l’invasion russe de l’Ukraine, le 21 février 2022. Toutefois, la politique d’ingérence menée par V. Poutine en Ukraine n’est pas nouvelle, comme en témoigne la guerre de 2008 en Géorgie, scellant l’instabilité géorgienne avec la scission de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, soutenues par la Russie. En Bosnie-Herzégovine, le soutien d’Aleksandar Vučić est, nous l’avons vu, moins abondant et moins développé, d’autant plus que le nationalisme serbe en Bosnie semble n’être désormais qu’une affaire des Serbes de Bosnie, de la Republika Srpska. Ainsi, une Republika Srpska indépendante, annihilant l’intégrité territoriale caduque bosnienne, pourrait subsister aux côtés de la Serbie, peu ou prou de la même manière que la Moldavie avec la Roumanie, ou le Kosovo avec l’Albanie, à condition de ne considérer que le critère linguistique.
Destins scellés ou horizon occidental : deux pays dans le spectre européen
L’Ukraine et la Bosnie-Herzégovine, deux pays exposés aux influences de puissances voisines et menacés par des volontés séparatistes sur leurs territoires, ont pour ambition de se tourner vers l’Union européenne et d’inscrire leur destin respectif dans le spectre de cette dernière. En effet, les prémices d’un rapprochement entre l’Ukraine et l’Union européenne avaient débuté en 2007[8] avec des négociations portant sur un Accord d’Association, entré en vigueur le 1er septembre 2017. Cet accord vise à favoriser l’approfondissement des liens politiques, le renforcement des liens économiques et le respect des valeurs communes. Peu après l’agression de l’Ukraine par la Russie, le président ukrainien V. Zelensky a renouvelé la volonté de placer son pays sur la trajectoire de l’Europe en sollicitant une intégration rapide de celui-ci à l’Union, à laquelle le Conseil européen a émis un avis défavorable en attendant que la Commission européenne s’exprime à ce sujet. Pour le moment, les 27 États membres se prononcent en faveur d’un renforcement des relations et de la coopération avec le gouvernement ukrainien[9]. En ce qui concerne la Bosnie-Herzégovine, un Accord de Stabilisation et d’Association est entré en vigueur le 1er juin 2015[10], et une demande d’adhésion à l’Union européenne a été déposée le 15 février 2016. Cette candidature s’intègre au projet d’intégration des pays des Balkans occidentaux et au désir d’élargissement des frontières de l’UE dans cette zone géographique. Il faudra attendre mai 2019 pour que la Commission européenne publie une liste de 14 priorités essentielles sur lesquelles les autorités bosniennes doivent travailler. Les priorités visent le respect de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux, ainsi que les réformes liées à l’administration publique. Depuis, un représentant spécial de l’UE, Johann Sattler, accompagne la Bosnie-Herzégovine dans sa réponse aux demandes formulées par la Commission et l’aide à s’aligner avec les critères européens.
Nous l’aurons donc compris, l’Ukraine et la Bosnie-Herzégovine ne se positionnent pas au même niveau dans leur processus d’intégration européenne. La récente demande d’accession de l’Ukraine répond à une situation d’urgence et ne semble pas avoir l’espoir d’advenir dans un futur plus ou moins proche, comme le souligne le président français Emmanuel Macron, dans ses propos déclarés à la suite du Conseil européen portant sur une potentielle adhésion européenne expresse de l’Ukraine « Est-ce que nous pouvons ouvrir une procédure d’adhésion avec un pays en guerre ? Je ne le crois pas »[11], tandis que la Bosnie-Herzégovine s’est quant à elle déjà engagée sur le parcours d’un avenir européen. En revanche, l’ancienne République yougoslave, risque à son tour de voir ses divisions internes mener à tout moment à de nouvelles échauffourées et ainsi, de mettre à mal ses perspectives européennes. Par conséquent, qu’il s’agisse de l’Ukraine ou de la Bosnie, il est primordial que ces pays règlent leurs litiges liés à des différends interethniques, à la franche délimitation de leurs frontières, et qu’ils s’affranchissent des prétentions étrangères constituant des obstacles à la consolidation de leur souveraineté et à la stabilité de leurs institutions, avant de pouvoir se lancer sereinement sur la voie de l’Union. Par ailleurs, rappelons qu’en raison des querelles entre les différentes communautés au pouvoir, la Bosnie-Herzégovine a attendu 13 ans avant de pouvoir déposer officiellement sa demande de candidature auprès de l’UE. Un temps considérable, qui se verra encore rallongé si les représentants étatiques ne parviennent pas à se mettre d’accord sur les changements administratifs, juridiques et politiques à effectuer, sans oublier la question du corridor de Brčko, encore source de rivalités entre Bosniaques, Croates et Serbes, et dont le statut ne peut toujours pas être clairement défini. De ce fait, il est légitime de se demander si le pays choisira de s’enliser dans ce marécage obscur des inimitiés communautaires et revendications nationalistes, ou de privilégier l’avancée vers le projet européen et d’éviter à tout prix un éventuel débordement[12]. Il en va de même pour le futur de l’Ukraine, pour lequel il faudra encore attendre afin de savoir si celui-ci se conjuguera à l’occidentale ou s’il restera en proie aux visées de la Russie.
[1] Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie
[2] « Bosnie-Herzégovine: un pas de plus vers la Republika Srspka, » RFI, November 17, 2021.https://www.rfi.fr/fr/europe/20211217-%C3%A0-la-une-bosnie-herz%C3%A9govine-un-pas-de-plus-vers-la-s%C3%A9cession-de-la-republika-srspka
[3] « Serbian president Vucic is offering to help remove BiH Serb memberDodik, » Euractiv, December 8, 2021. https://www.euractiv.com/section/politics/short_news/serbian-president-vucic-is-offering-to-help-remove-bih-serb-member-dodik/
[4] « Un deuxième front russe en Bosnie-Herzégovine, » Grip.https://grip.org/un-deuxieme-front-russe-en-bosnie-herzegovine/#_edn19
[5] « Serbian president Vucic is offering to help remove BiH Serb member Dodik, » Courrier International, January 11, 2022.https://www.courrierinternational.com/article/balkans-la-bosnie-herzegovine-pourrait-ceder-sous-le-poids-des-divisions-ethniques
[6] https://www.axl.cefan.ulaval.ca/europe/ukraine-1demo.htm
[7] « La Serbie veut booster le ‘cyrillique’ et l’identité nationale, » Euronews, September 15, 2021.
https://fr.euronews.com/2021/09/15/la-serbie-veut-booster-le-cyrillique-et-l-identite-nationale
[8] « Relations de l’UE avec l’Ukraine, » Conseil Européen.https://www.consilium.europa.eu/fr/policies/eastern-partnership/ukraine/
[9] « Ukraine : à Versailles les Européens continuent de prôner le cessez-le-feu, » RFI, March 10, 2022.https://www.rfi.fr/fr/europe/20220310-ukraine-à-versailles-les-européens-continuent-de-prôner-le-cessez-le-feu
[10] « Bosnie-Herzégovine, » Conseil Européen.https://www.consilium.europa.eu/fr/policies/enlargement/bosnia-herzegovina/
[11] « ADHÉSION DE L’UKRAINE À L’UE: MACRON EXPRIME SES RÉTICENCES MAIS NE VEUT PAS « FERMER LA PORTE, » BFM TV, March 10, 2022.https://www.bfmtv.com/international/europe/adhesion-de-l-ukraine-a-l-ue-macron-exprime-ses-reticences-mais-ne-veut-pas-fermer-la-porte_AV-202203100562.html
[12] « Le Bosnie-Herzégovine pourrait céder sous le poids des divisions, » Courrier International, January 11, 2022.
https://www.courrierinternational.com/article/balkans-la-bosnie-herzegovine-pourrait-ceder-sous-le-poids-des-divisions-ethniques
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